Le test's

Malgré tout l'enthousiasme dont on a envie de faire preuve suite à l'arrivée de ce soft dans notre pays, il subsiste tout de même un léger soupçon d'insatisfaction lorsqu'on se dit que la série développée par Tomy sur GameCube en est déjà à son quatrième opus sur l'archipel nippon. Les inconditionnels n'ont certes pas attendu ce Clash of Ninja pour s'adonner aux plaisirs offerts par un Naruto 4, beaucoup plus complet. C'est pourquoi on ne peut que regretter que l'éditeur n'ait pas essayé de rattraper le temps perdu en adaptant directement le dernier volet en date, plutôt que de revenir sur un jeu qui remonte quand même à 2003. A ce rythme, les fans ne sont pas près de cesser de recourir à l'import pour assouvir leur soif de bons jeux, car il vaut mieux ne pas connaître les ajouts des opus ultérieurs pour apprécier pleinement celui-ci.

Quoi qu'il en soit, cet épisode a au moins le mérite d'offrir un contenu beaucoup plus intéressant que son prédécesseur, avec un total de 23 personnages qu'il va falloir découvrir comment débloquer en parcourant les différents modes de jeu proposés. Qui plus est, Naruto : Clash of Ninja bénéficie d'un mode 4 joueurs fort sympathique, qui ajoute un soupçon de convivialité bienvenu et appréciable. Pour le reste, le soft repose sur des combats relativement classiques se déroulant sur un seul plan. Autant dire qu'il n'y a pas lieu de comparer le jeu avec son confrère disponible sur PS2 puisqu'on ne trouve ici aucune arène piégée et encore moins des objets spécifiques à ramasser. Le gameplay se focalise donc essentiellement sur la baston et affiche un dynamisme qui fait plaisir à voir. A l'inverse, si la prise en main est d'une accessibilité effarante, elle entraîne un certain nombre de limitations qui viennent entacher un tableau pourtant fort séduisant à la base.

Conçus dans un souci de simplicité évident, les affrontements s'appréhendent en quelques minutes, le temps qu'il faut pour comprendre le fonctionnement des combos et des manoeuvres défensives. Sans rentrer dans les détails, aux enchaînements de base s'ajoutent les attaques à distance ainsi que les techniques ninjas propres à chaque personnage, réalisables en combinant le bouton d'attaque avec une direction. Tout ceci est extrêmement simple à mettre en place, les parades étant aussi intuitives que les esquives latérales affiliées aux gâchettes. A défaut de disposer de véritables contres, les personnages ont tout de même la possibilité de réaliser des permutations en puisant dans leur jauge de chakra pour échapper à une attaque. Cette feinte extrêmement utile permet de se retrouver instantanément derrière l'adversaire afin de le surprendre et tenter de contre-attaquer. Libre à chacun, ensuite, d'abuser des permutations, ou d'accumuler l'énergie mystique afin de placer une technique spéciale.

Concernant ces dernières, c'est un petit peu la déception puisque, à une ou deux exceptions près, les personnages ne peuvent recourir qu'à une seule technique secrète. Très faciles à exécuter, elle sont hélas peu impressionnantes et relativement courtes, en comparaison de celles que l'on a pu voir dans l'épisode PS2. Qui plus est, la victime ne dispose d'aucun moyen pour tenter d'y échapper ou de limiter les dégâts. Même en ajoutant à tout cela les manoeuvres de courses, de sauts ou de projections, on se rend compte que les possibilités de jeu sont assez réduites, ce qui aurait pu considérablement nuire au titre s'il ne disposait pas d'un autre atout. Je pense ici aux affrontements à quatre joueurs en simultané, mêlant quatre personnages dans une même arène pour des combats en équipe. Toutes les combinaisons sont possibles, des matches en chacun pour soi, 3 contre 1, 1 contre 2 ou encore 2 contre 2 selon vos préférences. Le mode Story fait d'ailleurs intervenir plusieurs affrontements de ce type, mais rien ne vaut les parties à plusieurs. De toute façon, les modes de jeu ne sont pas très originaux, même si certains ne sont accessibles que lorsque vous aurez fait vos preuves. La plupart des bonus peuvent être achetés dans la boutique grâce aux points chèrement acquis, à l'instar des personnages cachés, des arènes supplémentaires et de diverses choses. Finalement, ce que l'on regrette le plus c'est l'absence d'alliés, apparue seulement avec le quatrième opus où l'on pouvait permuter entre les trois personnages de son équipe et déclencher des furies de groupes. Malgré tout, Naruto : Clash of Ninja saura trouver son public grâce à son dynamisme exacerbé et son respect au manga original.